CORRESPONDÊNCIA. 63

10-09-2023 10:55

Carta de Max Hölzer para António Telmo, de 27 de Julho de 1977

 

 27 juillet 77

 

Mon cher Ami –

plongé dans « toutes sortes » de travaux après mon retour, vous l’imaginez, j’essayais en regardant le « dépôt » qu’ont accumulé en moi les perceptions plus ou moins conscientes pendant mon séjour chez vous, de sentir comment, et avec quoi, continuer. Vous savez que notre moi est – pourrait – être de nature à avoir des conséquences vraiment fructueuses pour ceux qui trouvent en soi les raisons suffisantes –pour continuer – ce qui ne devient pas (avec le temps) plus facil [sic] mais plus difficil [sic], plus exigeant – tout en ouvrant des perspectives sous des domaines autres et, cela ou être reconnu petit à petit dans quelle mesure, jamais touchés par les travaux, occupations, expériences antérieurs, parce qu’on les faisait d’une autre manière. Aussi petit à petit, d’abord, et puis peut-être par des éclairs le montrant plus nettement, un changement dans l’appréciation des choses, de leur importance et signification, va s’opérer – un changement contre lequel, tout, « naturellement », notre  « moi » (mais pas tout le passé) se défend obstinément…

Cette lutte serait sans espoir, s’il n’y avait pas d’autre chose en nous qui peut s’éveiller et qui nous procure un goût beaucoup plus intense et complexe, d’exister et d’être. Cette première ligne de travail, ce tout petit commencement nous lie déjà à on nous met en contact sans nous pouvons le connaître [sic][i], avec un monde de consciences « cachées ». Vous le savez. D’autre part, il ne peut pas s’agir d’un effort de se faire connaître par ce monde caché «  – tout dépend de notre ? « attraction » intérieure (en nous) par le « divin » pour le « divin ». Il en résulte qu’il n’y a pas de compétition – tout s’ordonne par cette « réalisation » intérieure. Et les différences créent les conditions favorables , parce que difficiles à réconcilier ; surtout aussi par ceux qui nous sont proches d’une manière ou d’autre et qui ne suivent pas le même chemin, qui ne pensent en[ii] rien comprendre ce que nous cherchons.

Trouvez un jour la possibilité de parler bref et clair et plus « principiel » et de répondre aux questions des autres en leur donnant, ouvrant autres questions qui, s’ils y réfléchissent les inquiètent, les dévient, sinon les sortissant de leur manière de penser et par cela peuvent éveiller en eux une parcelle vierge.

Nous ne pouvons pas répondre à une création sans cesse nouvelle, vierge à chaque « haleine ». Alors, qu’est-ce que peut signifier « recommencement » de notre part ? Nous sommes des « limaces » … Mais je sens bien que « quelque chose » (pas « nous » peut-être) a changé déjà.

J’ai écrit une lettre ce jour à notre ami Francisco, dont je veux photocopier une partie qui concerne tous les amis. Et je vous prie que vous aussi communiquez la partie qui concerne la réunion prévue pour « tous » les autres qui participeront.

Tous mes vœux. Je vous embrasse –

Max H.



[i] Apesar de dominar com fluência o francês escrito, é visível, aqui ou ali, como é o caso, sobretudo a nível da construção sintáctica e das concordâncias, que se trata de alguém de outra nacionalidade. O que é curioso é que em alguns dos casos poderíamos estar perante erros cometidos por um falante do português, o que não é verdade.

[ii] A expressão aqui usada «ne pensent en» é um exemplo claro do que afirmamos na nota anterior sobre os erros que poderiam ser cometidos por um falante do português, pois o «penser à» é para nós o «pensar em» que encontramos nesta sequência.